Histoire - Philippe Baehler

Philippe Baehler

Son histoire

Son métier

Sa passion

Philippe est né le 26 mai 1961 à Orbe où ses parents s’étaient installés à la fin des études de son père pour y ouvrir un cabinet de vétérinaire. Il a une sœur, Anne, de 5 ans son aînée.

D’origine bernoise, il acquerra plus tard la bourgeoisie de Riex en Bourg-en-Lavaux où il est depuis quelques années conseiller communal. Vigneron-œnologue, Philippe collabore activement avec Hélicovigne où il est l’un des précurseurs du passage à l’utilisation de produits naturels, petit lait, cuivre et soufre. Philippe est également membre du comité de l’association Epesses en fête, qui se déroule chaque premier samedi du mois de mai.

Ses deux grands-pères étaient vignerons, l’un à Riex, l’autre à Epesses et c’est enfant que Philippe vient passer une grande partie de ses vacances dans le Lavaux où il s’intéresse et participe aux travaux de la vigne.

Dans les années 70, son grand-père paternel décède, le père de Philippe, fils unique, est vétérinaire, le domaine est mis en location.

Après une scolarité à Orbe, puis au collège de Champittet à Lausanne, Philippe commence ses études en viticulture à l’école de Marcelin à Morges. Il poursuit par la haute école en œnologie de Changins.

A 23 ans, diplôme en poche, il part pour 6 mois à Bordeaux pour un premier stage où il apprend notamment les méthodes de vinification tardive.

De cette expérience, il dira avoir été surpris par la mécanisation du travail de la vigne qui diminue considérablement la pénibilité du métier des vignerons bordelais. Cette mécanisation, encore aujourd’hui, reste difficile dans le Lavaux où par sa topographie toutes les tâches se font toujours à dos d’homme.

Revenu de Bordeaux, Philippe va poursuivre ses expériences et part pour une année à Nappa Valley en Californie. Il racontera de cette période qu’il a été ébloui par l’immensité des exploitations viticoles et par la technologie de l’équipement des caves.

Il exprimera à son retour, le sentiment de s’être senti tout petit dans les vignes du Lavaux.

A 26 ans, il reprend le domaine mis en location de son grand-père paternel et gère tous les travaux de la vigne pour une superficie de 2 hectares.

Doté d’une force quasi herculéenne, Philippe travaille entièrement seul, hormis la période des effeuilles et des vendanges où des équipes d’italiennes et de français et françaises reviennent chaque année.

Nourries et logées, ces équipes animent dans la bonne humeur le petit village de Riex.

Depuis 10 ans, Philippe améliore progressivement la fertilité de ses terres, une couverture végétale abondante, dent de lion, plantain, bourrache, mélisse et fleurs multicolores, témoignent d’un retour de la biodiversité.

Généreux et bon vivant, Philippe aime la bonne chère, il affectionne les bons petits plats qu’il cuisine pour sa femme et leur fils et qu’il accompagne de bons vins.

Nature, pas grand parleur et facilement solitaire, Philippe jardine avec plaisir dans son grand potager où il reçoit l’aide précieuse et le savoir-faire de sa mère, âgée de 87 ans.

Il s’essaye à la permaculture, des carottes aux formes étranges, il récolte ses légumes préférés, les cols raves, qu’il prépare avec une sauce au beurre, persil frais et jus de citrons qui poussent sur son citronnier, d’une manière digne d’un Top Chef.

Son point fort, la musique. Grand amateur de rock, Philippe possède une belle collection de CD et de vinyles. De Joe Division à Led Zeppelin, Black Crowes, Bryan Ferry, Patty Smith, PJ Harvey, Nick Cave, Neil Young et tous les autres, Philippe nous déclare son amour inconditionnel pour Jim Morrison et les Doors.

C’est en rentrant de la vigne qu’il écoute la musique à haut volume sur ses enceintes de qualité et il nous dit de ces moments, qu’ils lui procurent une détente absolue.

Nous quittons Philippe en lui demandant s’il a un projet d’avenir ? Oui, faire un saut en parachute.

Je vous attends dans mon caveau où je vous présenterai avec passion mes vins pour une dégustation. Pour les personnes intéressées, j’organise des dégustations à la verticale, d’un cépage, un Dézaley blanc en général, je pars sur plusieurs années, de la dernière mise en bouteille jusqu’à une période de 10 ans d’âge. Un vrai moment de surprise et de bonheur qui vous laissera déclarer à l’unisson que les vins blancs de la région vieillissent vraiment bien.

Philippe Baehler

Vigneron Œnologue